Le 3 juillet 2024, une réunion important du Conseil de sécurité de l’ONU a vu les États-Unis, la France et la Russie se coordonner pour exiger des sanctions contre ceux qui perpétuent la violence en Haïti.
L’ambassadeur des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a appelé le Conseil à adopter des sanctions contre les personnes et les entités responsables ou complices d’actes menaçants pour la paix en Haïti. Elle a souligné que près de cinq millions de personnes sont actuellement en proie à une grave crise de sécurité alimentaire et a insisté sur la nécessité d’une intervention internationale pour venir en aide au pays.
Les États-Unis ont déjà sanctionné plusieurs leaders de gangs et figures politiques en Haïti, en mettant en avant que la corruption est un moteur clé de la violence. Parallèlement, l’ambassadeur russe a exigé des sanctions contre les individus impliqués dans le trafic d’armes, en se basant sur des données « fiables et vérifiables » sur l’origine de ces armes, principalement les États-Unis. Il a dénoncé le fait que les sanctions ne sont pas pleinement utilisées pour résoudre les problèmes d’armement en Haïti.
De son côté, la représentante de la France a insisté sur la nécessité d’étendre les sanctions aux personnes qui soutiennent et financent les gangs haïtiens. « Nous devons agir ensemble pour assurer la sécurité et le respect de l’État de droit en Haïti », a-t-elle déclaré.