Dans un contexte marqué par les récents mouvements de rue en Haïti, les actes de brutalité policière à l’encontre des journalistes suscitent l’indignation et la colère au sein de la société haïtienne. Des associations de journalistes haïtiens élèvent désormais la voix pour dénoncer ces violations flagrantes des droits de la presse et exiger des mesures fermes de la part des autorités.
L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) dénonce fermement ces actes de brutalité, mettant en lumière cinq cas alarmants, dont celui de Jean Jean Marc, violemment blessé à l’œil gauche par une bonbonne de gaz lacrymogène lancée par un policier lors d’une manifestation à Delmas le jeudi 8 février.
L’Association Haïtienne des Médias en Ligne (AHML) rejoint également le concert de condamnations, soulignant que la liberté d’expression et la liberté de la presse sont des droits fondamentaux garantis par la Constitution, et que toute violation de ces droits est inacceptable.
Le Collectif des Médias en Ligne (CMEL) exprime sa préoccupation face à ces actes de violence ciblant délibérément les journalistes. Au moins 11 cas de journalistes agressés ont été répertoriés lors des récentes manifestations anti-gouvernementales, selon le CMEL, qui appelle instamment l’inspection générale de la Police à mener des enquêtes approfondies pour identifier et punir les responsables de ces violences.
Berrick Estidore, Président du Réseau National des Médias en Ligne (RENAMEL), est catégorique : les policiers auteurs de ces actes de violence doivent être tenus responsables et sévèrement sanctionnés. Il en appelle aux autorités étatiques pour qu’elles assument pleinement leurs responsabilités et mettent un terme à ces agressions physiques inacceptables à l’encontre des professionnels de la presse.
Tandis que le journaliste Jean Jean Marc reçoit des soins médicaux pour ses blessures à l’hôpital à Port-au-Prince, la société haïtienne attend avec impatience que justice soit rendue et que les coupables soient traduits en justice.