L’ancien président de la République Dominicaine, Leonel Fernández a déclaré, ce vendredi 15 septembre, que la mesure prise par le gouvernement dominicain de déployer des troupes militaires à la frontière avec Haïti, ressemblait à un “appel à la guerre”. L’homme politique réagissait par rapport à l’ensemble des dispositions prises par le président Luis Abinader, pour protester contre la construction d’un canal à la rivière Massacre.
Pour le pré-candidat à la présidence de la République Dominicaine pour le parti Fuerza del Pueblo (Force du peuple): “Faire une exhibition de troupes est comme un appel à la guerre”. “Nous ne sommes pas en guerre, et nous ne voulons pas la guerre”, poursuit Leonel Fernandez
Il croit qu’il serait nécessaire d’analyser si les mesures prises n’étaient pas disproportionnées. “Nous devons voir si ce que nous faisons n’est pas disproportionné par rapport à ce que nous voulons obtenir. Dans tous les cas, il existe des mécanismes diplomatiques pour traiter avec eux avant d’utiliser la force brute”, a-t-il rappelé.
Toutefois, M. Fernandez veut également défendre les intérêts de la République Dominicaine et contre toute menace à la souveraineté nationale et à l’intégrité territoriale. Il condamne au passage ce qu’il appelle comme “le non-respect” par Haïti des traités signés dans l’accord.
Lors d’une visite au gouverneur de Pennsylvanie, aux États-Unis, l’ancien Président dominicain a appelé l’État à suivre les directives diplomatiques et à analyser tous les aspects du conflit afin de résoudre la crise de la manière la plus intelligente possible.
“Ce que nous voulons, c’est que la République Dominicaine puisse sauvegarder son intégrité territoriale, que rien ne nous affecte. Nous avons raison, mais nous devons trouver la manière la plus intelligente pour que la raison soit comprise et appliquée”, a-t-il déclaré.