Renald Luberice, ancien secrétaire général du conseil des ministres, exprime son indignation face à l’audition d’Ariel Henry dans l’affaire Jovenel Moïse, menée à sa résidence à Musseau par le juge Walter Wesser Voltaire. Considérant cette démarche comme une opération mascarade, l’ancien collaborateur du Président Jovenel Moise critique vivement le choix du lieu pour cette audition.
Pour Renald Luberice, l’environnement de la résidence officielle du Premier ministre ne correspond pas aux exigences d’une instruction judiciaire. Il met en avant le protocole établi à la Primature pour étayer son argument. Selon lui, auditionner le chef du gouvernement à sa résidence officielle s’apparente à une opération mascarade, remettant en question l’intégrité de l’enquête.
L’ancien collaborateur du Président estime que le juge Walter Wesser Voltaire s’est déporté de l’instruction du dossier de Jovenel Moise en choisissant ce lieu d’audition. Il soutient qu’il revient désormais au Doyen du tribunal civil de première instance de Port-au-Prince de désigner un autre juge indépendant pour mener l’enquête sur cet assassinat.
Renald Luberice va plus loin en affirmant que le Premier ministre ne peut être entendu comme témoin dans cette affaire. Il souligne que le nom d’Ariel Henry figure dans un rapport de la Police judiciaire en lien avec des contacts téléphoniques avec Joseph Felix Badio, considéré comme le cerveau de l’assassinat et actuellement en détention.
Selon Renald Luberice, seule l’intervention d’un juge d’instruction neutre et indépendant pourra garantir une enquête impartiale et faire émerger la vérité dans cette affaire complexe.