Port-au-Prince, le 29 août 2024 – Lors d’une intervention sur Radio Caraïbes, Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), a vivement plaidé pour l’élimination des bandits armés qui refusent de déposer les armes. Selon Espérance, au moins 18 bandits ont été tués dans des affrontements récents avec les forces de l’ordre haïtiennes, soutenues par un contingent kenyan, dans une opération en cours au Bel-Air. La PNH n’a toutefois pas encore fourni de détails sur cette opération. Espérance justifie sa position en affirmant que chaque bandit tué réduit le risque de victimes parmi la population civile.
Pierre Espérance a également critiqué l’attitude du commissaire du gouvernement des Nippes, Me Jean Ernest Muscadin, connu pour son approche directe contre les bandits. Il a rappelé que le rôle du chef du parquet n’est pas de tuer les individus après les avoir maîtrisés, mais plutôt de respecter les lois en vigueur. Espérance a suggéré la mise en place d’une équipe de travail composée de parquetiers, juges de paix et agents de la PNH pour neutraliser les criminels.
Cependant, Espérance a soulevé de graves allégations contre Muscadin, affirmant que ce dernier aurait des relations avec des chefs de gangs et qu’il utiliserait des armes fournies par des gangsters. Il a qualifié les actions de Muscadin de « justice sélective » contre les gangs, soulignant la nécessité d’une approche plus transparente et légale pour lutter contre l’insécurité en Haïti.