Se dirige-t-on vers un remaniement ministériel ? Le Premier ministre Ariel l’a annoncé à plusieurs reprises, mais rien n’a encore été fait. Cependant, selon les informations dont dispose la News Paw Haiti, le Premier ministre Henry compte sur ce remaniement ministériel pour poursuivre son règne à la primature.
Malgré les annonces, Ariel Henry n’a rien fait en termes de changement. Les signataires de l’accord du 21 décembre, toujours exclus du pouvoir, gardaient tout de même un espoir. Mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas.
Selon les informations recueillies auprès de proches du pouvoir en place, Ariel Henry travaillerait sur un gouvernement incluant des acteurs politiques qui étaient jusqu’à présent considérés comme étant de l’opposition.
Le chef de la primature et son équipe ont déjà travaillé avec des acteurs importants de l’opposition. Cependant, les pourparlers prévus à la fin du mois d’octobre sous la direction de la CARICOM prennent du temps, et l’équipe du Premier ministre multiplie les démarches pour former un gouvernement plus large, avec le Dr Henry comme Premier ministre.
» Ariel Henry a déjà bénéficié de deux accords politiques sans rien faire de sérieux. Aucun des deux accords n’a été appliqué. Mais cela ne signifie pas que nous allons remettre le pouvoir à un petit groupe venu de nulle part », déclare un proche du pouvoir.
« Donc, nous devons avancer vers un nouvel accord politique avec des conditions claires », ajoute-t-il.
L’équipe d’Ariel Henry compte sur le remaniement ministériel pour faire avancer les choses.
« Des postes doivent être partagés », déclare de manière optimiste un proche du pouvoir. Il est confiant quant à la possibilité de rallier des acteurs importants à un nouvel accord politique, dont la base serait « le partage des responsabilités ».
Pour rester au pouvoir le plus longtemps possible, Ariel Henry est prêt à céder certains postes clés du gouvernement. Dans cette situation, aucun poste ministériel n’est considéré comme important, tous sont disponibles, explique notre contact.
L’agenda est clair. Les municipalités, les délégations départementales, les directions générales et les ministères, à l’exception de la primature qui ne fait pas partie du plan de négociation. Dans ce jeu de partage des responsabilités, aucun parti politique signataire du nouvel accord ne restera à l’écart du pouvoir, précise notre source.
Dans l’intervalle, certains acteurs politiques continuent d’exiger le départ d’Ariel Henry le 7 février prochain, date de la fin de son mandat selon l’accord du 21 décembre.