Depuis l’arrivée des premiers contingents de policiers kenyans le 25 juin dernier, les citoyens haïtiens, particulièrement ceux de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et les zones avoisinantes, expriment des opinions divergentes sur cette présence. Certains, comme Me Arnel Remy, croient que les policiers kenyans peuvent renforcer la PNH dans sa lutte contre les gangs armés et contribuer au retour à l’ordre public. Emmanuel Vincent, juriste, note un ralentissement des enlèvements et critique le comportement raciste de certains Haïtiens envers les policiers kenyans, qu’il attribue à l’histoire coloniale.
D’un autre côté, certains Haïtiens sont défavorables à cette présence. Stanley Exantus, professeur de sciences sociales, voit l’arrivée des policiers kenyans comme une atteinte à la souveraineté nationale et aux idéaux dessaliniens, attribuant l’incapacité de la PNH à combattre l’insécurité aux manœuvres de la communauté internationale. Robert Joassaint, vendeur de gadgets électroniques, considère cette situation comme une humiliation pour la PNH en raison des disparités salariales, ce qui pourrait provoquer des frustrations chez les agents de l’ordre haïtiens.
Alors que la violence des gangs armés continue de sévir dans la région métropolitaine et les zones avoisinantes, les citoyens haïtiens espèrent que la présence des forces de police kenyanes permettra de rétablir rapidement l’ordre et la sécurité sur l’ensemble du territoire national, en particulier dans les zones contrôlées par les groupes armés.