Le mercredi 14 août 2024, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a clôturé un atelier de consultations de deux jours, destiné à l’élaboration d’un avant-projet de loi visant à combattre l’acquisition illicite de biens meubles en Haïti. Cette initiative, réalisée avec le soutien de partenaires locaux et internationaux, s’inscrit dans une démarche de renforcement des mécanismes légaux pour lutter contre la corruption endémique dans le pays.
Organisé à Pétion-Ville, cet atelier a permis à divers experts et acteurs du domaine juridique de contribuer à l’élaboration de ce texte de loi crucial. L’avant-projet de loi vise à faciliter le recouvrement des biens meubles acquis de manière frauduleuse, en instaurant un cadre légal adapté à cette problématique. Cette législation permettrait également de renforcer la coopération judiciaire entre Haïti et d’autres juridictions étrangères, facilitant ainsi la récupération des biens acquis dans des conditions déloyales.
Me Josué Sigué, avocat au barreau de Port-au-Prince, a salué cette initiative, soulignant l’importance d’une telle disposition légale pour renforcer la lutte contre la corruption et les crimes financiers internationaux qui continuent de proliférer en Haïti. Il a appelé à une mobilisation générale de tous les secteurs de la vie nationale pour soutenir ces efforts et éradiquer les pratiques corruptives dans la société.
Le directeur général de l’ULCC, Hans Jacques Ludwig Joseph, a profité de l’occasion pour plaider en faveur d’un renforcement des cadres juridiques et institutionnels nécessaires pour mieux combattre le phénomène de la corruption en Haïti. Il a également insisté sur l’importance de la restitution des biens mal acquis comme un élément clé pour atteindre les objectifs de développement durable, tels que préconisés par les Nations unies.
Cet atelier a offert une plateforme pour recueillir les avis des experts et définir des stratégies robustes pour intensifier la lutte contre la corruption en Haïti. En mettant en avant cet avant-projet de loi, l’ULCC réaffirme son engagement à promouvoir la transparence, la justice, et la bonne gouvernance dans le pays.
Avec cette nouvelle législation, Haïti pourrait faire un pas décisif vers la récupération des biens mal acquis et l’instauration d’une culture d’intégrité au sein de la société, un aspect essentiel pour le développement durable et la stabilité du pays.