À moins de trois semaines de la rentrée scolaire 2023-2024, les vendeurs de tissus pour uniformes se plaignent de difficultés de vente dues à la crise socio-économique qui sévit dans le pays. La précarité des ménages n’augure rien de bon pour la rentrée. De nombreux parents n’ont pas encore reçu le bulletin scolaire de leur enfant tandis que d’autres disent ne pas savoir comment se procurer des fournitures scolaires, voire des uniformes, pour leurs enfants. Une situation qui a un impact majeur sur les opérations des entreprises. Les clients trouvent très peu de tissus uniformes.
Selon les commerçants, les créateurs qui achètent habituellement en gros sont également rares. Ils ont également signalé que les prix ne cessent d’augmenter sur le marché local, obligeant les grossistes qui achetaient à des prix élevés à augmenter leurs prix de détail pour réaliser un petit profit. Un détaillant explique : « Il n’y a pas si longtemps, un morceau de tissu qui se vendait 2 500 gourdes est maintenant passé à 10 000 gourdes. » Ils notent également que la mesure du tissu est majoritaire. Un mètre de tissu qui coûtait autrefois de 600 à 650 gourdes est désormais de 750 gourdes, le tissu pour chemises et corsages est passé cette année de 200 à 250 gourdes.
Ils déplorent : « C’est difficile pour les parents, surtout ceux qui ont de nombreux enfants, principalement à cause du coût de la vie. Ils estiment donc que la nouvelle année scolaire pourrait être affectée par la crise économique, l’insécurité croissante qui limite la mobilité des personnes et les déplacements forcés qui ont entraîné la perte de maisons et de biens de nombreux parents.
Le vendeur exhorte donc le gouvernement à aider les parents à préparer la rentrée scolaire, notamment les réfugiés. Ils ont demandé aux autorités de remédier à la situation d’insécurité afin que les élèves puissent retourner en classe en toute sécurité.