Cette éventuelle force multinationale en Haïti risque d’être très coûteuse. C’est en tout cas ce que laisse comprendre subtilement le sous secrétaire d’état américain Todd Robinson. Dans des propos relayés dans le quotidien floridien Miami Hérald, M. Robinson estime que le coût d’une telle mission se situe entre 200 et 400 millions de dollars par an.
Le mois dernier, le secrétaire général António Guterres a reçu jusqu’à 30 jours du Conseil de sécurité pour faire rapport sur diverses options pour aider Haïti dans sa situation de sécurité. À l’approche de la date limite du 15 août, le représentant de Guterres en Haïti a rencontré le Premier ministre Ariel Henry, qui examine actuellement quatre options différentes. Ils vont d’une mission avec une grande empreinte de contingents de policiers et militaires, à une mission qui ne protégerait que les installations stratégiques comme les ports et les grandes routes, une mission robuste de taille moyenne autorisée à utiliser la force et à désarmer et démanteler les gangs.
Le Kenya s’attend à déployer une mission d’évaluation la semaine du 19 août, a déclaré Robinson. Certains membres se rendront aux États-Unis pour tenir d’autres pourparlers, tandis qu’un plus petit contingent se rendra à Port-au-Prince pour rencontrer les autorités haïtiennes et d’autres sur ce qui est nécessaire pour une mission de sécurité, et sur la façon dont le Kenya peut aider.
Depuis le Kenya, d’autres pays ont manifesté leur volonté d’aider Haïti comme les Bahamas, la Jamaïque et Trinité-et-Tobago.