Le Premier ministre Garry Conille a averti que les gangs armés en Haïti disposent d’un délai très limité pour déposer les armes, indiquant que l’État ne tolérera pas indéfiniment leur présence. Lors d’une conférence de presse le 6 juillet 2024, Conille a clarifié que le dialogue avec les gangs ne serait envisagé qu’après qu’ils aient déposé les armes et reconnu l’autorité de l’État, en réponse aux préoccupations de l’opinion publique qui prône une politique de « zéro tolérance » envers les gangs.
Conille a exposé les priorités de sécurité de son gouvernement, mettant l’accent sur la reprise des territoires occupés par les hommes armés, le retour des personnes déplacées, la garantie de la libre circulation des personnes et des biens, et l’octroi de justice et de réparations aux victimes des gangs. Ces mesures sont jugées essentielles pour rétablir la stabilité et la sécurité dans le pays.
Le Premier ministre a réitéré l’engagement de l’État à reprendre progressivement le contrôle de chaque maison, quartier et ville à travers Haïti, mais il n’a pas précisé la date de lancement des opérations contre les gangs, y compris celles soutenues par des forces policières étrangères comme les contingents kényans présents dans le pays.