Bien que les États-Unis restent profondément préoccupés par l’anarchie continue associée aux gangs armés et soutiennent une solution dirigée par les Haïtiens, cet official américain précise clairement : “Le gouvernement américain est légalement interdit de fournir une assistance aux forces armées d’Haïti”. Selon ce qu’a rapporté Miami Herald, “il y a une solution que Washington n’est pas prêt à soutenir : utiliser l’armée haïtienne”.
“Nous pensons que les défis de sécurité d’Haïti sont graves et nous continuons à fournir un soutien pour former, équiper et conseiller la police nationale haïtienne pour en faire un organisme d’application de la loi responsable, bien équipé et capable”, a déclaré le porte-parole.
Il souligne que les règlements ne permettent pas au gouvernement américain “d’exporter des articles de défense et des services de défense vers Haïti, sauf pour le soutien à la Garde côtière haïtienne et le soutien aux missions de l’ONU en Haïti”.
“La position des États-Unis est si claire qu’Haïti, sous la pression du département d’État, a été contraint il y a deux (2) ans de remettre les armes achetées pour les forces armées à la police nationale d’Haïti malgré l’achat des armes avec ses propres fonds gouvernementaux et l’obtention préalable de l’approbation des autorités américaines”, a écrit le journal Floridien.
Le média précise que “lorsque les armes sont arrivées peu après la mort de Moïse, elles ont été transférées à la police, à la suite de l’objection du ministère de la Défense”.
Les Forces Armées d’Haïti comptent aujourd’hui environ 1,500 soldats. “Ils n’ont pas de chars d’assaut, pas de véhicules blindés, pas d’hélicoptères de combat ou même de fusils de grande puissance, et n’ont aucune capacité à affronter les gangs”, a mentionné Miami Herald.
Rappelons que la semaine dernière, des réunions ont eu lieu à l’ONU, où les négociations entre le Conseil de sécurité de 15 membres sont en cours sur l’envoi ou non d’une mission multinationale de soutien à la sécurité dirigée par le Kenya.