Dans un communiqué publié le 9 février 2024, le Collectif des Médias en Ligne (CMEL) a vivement condamné les violences policières à l’encontre des journalistes en Haïti lors des manifestations contre les problèmes sociopolitiques du pays. Selon le CMEL, ces actions portent atteinte à la liberté de la presse et entravent le droit à l’information du public.
Le communiqué du CMEL dénonce les brutalités subies par les reporters qui couvrent les mouvements de protestation contre le Premier ministre de facto Ariel Henry. Il exprime une profonde inquiétude quant aux actions des agents de la Police Nationale d’Haïti qui ciblent délibérément les journalistes, les brutalisent et leur tirent dessus, causant des blessures et des dommages matériels.
Le CMEL a recensé pas moins de 11 journalistes victimes de ces abus policiers. Les incidents récents comprennent des attaques à Port-au-Prince, au Cap-Haïtien, à Jérémie et à Gros Morne, où des journalistes ont été agressés et leurs équipements endommagés.
Le communiqué souligne également qu’un journaliste a perdu un œil après avoir été touché par une bombe lacrymogène tirée par un policier à Delmas.
Face à ces graves violations des droits de la presse, le CMEL appelle les autorités à prendre des mesures immédiates pour enquêter sur ces incidents et identifier les responsables. Il rappelle aux policiers que la vie, la sécurité et la liberté de la presse sont des droits démocratiques fondamentaux, et demande à l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) d’agir rapidement pour rendre justice aux victimes.