L’ancien député de la circonscription de Marigot, l’économiste Déus Déronneth, lors d’une conférence de presse donnée à Pétion-Ville ce mercredi 4 octobre, a exposé certaines failles du budget de l’exercice 2023-2024, fraîchement adopté en Conseil des ministres par le gouvernement. Selon lui, ce document qui met à l’indexe les couches les plus vulbérables est élaboré sur la facilité, truffé d’inégalités, d’injustice sociale et du sous-développement.
Dans son intervention, Déus Déronneth voulait établir une différence entre précarité et insécurité. Pour pallier cette situation, il faut l’aborder dans le budget national selon l’économiste qui a préconisé des réformes en profondeur dans les finances publiques.
L’ex-parlementaire de la 50e législature a évoqué l’article 234-1 de la Constitution haïtienne pour critiquer ce budget qui ne prend pas en compte la planification de l’État central et celle des collectivités territoriales. Il a proposé de partager le budget entre l’État central et les collectivités territoriales à raison de 60% du budget pour l’État central et 40% pour les collectivités territoriales.
« En Haïti, nous négligeons les deux fonctions fondamentales du budget à savoir la redistribution des richesses et la fonction de la planification à long terme », a-t-il déploré. Il en a profité pour déclarer que nous devons changer notre structure budgétaire utilisée depuis plus de 200 ans.
L’ex-représentant de la circonscription de Marigot a par ailleurs souligné que nos budgets sont des sources du sous-développement, d’injustice sociale, d’inégalités, de pauvreté et de misère. A titre d’exemple, il a rappelé que le budget de l’exercice en cours ne prend pas en compte toutes les catégories sociales notamment les plus vulbérables.
A en croire Déus Déronneth, ce budget s’oriente vers l’élargissement de l’assiette fiscale en augmentant le coût de l’impôt. Il a pris en exemple les articles 25, 26 et 14 dudit budget dont le montant est évalué à plus de 300 milliards de gourdes.