« La Rivière Massacre : Le conflit haïtiano-dominicain s’intensifie, menaçant la paix entre les deux nations »

La Rivière Massacre continue de diviser Haïti et la République dominicaine, alimentant un conflit croissant entre les deux pays. Depuis 2021, le gouvernement dominicain s’oppose fermement à la construction d’une prise sur cette rivière et a récemment pris des mesures drastiques contre le pays et ses habitants, en réponse à la décision d’organisations de la société civile de reprendre les travaux de construction.

En août 2018, Haïti a lancé la construction d’un système d’irrigation alimenté par les eaux de la Rivière Massacre, avec pour objectif de contrôler les crues et de fournir une irrigation à plus de 3 000 hectares de terres dans la plaine de Maribaroux. L’entreprise cubaine DINVAI a été chargée de mener le projet depuis juin 2019.

Le premier incident grave est survenu le 26 avril 2021, lorsque des soldats dominicains ont pénétré sur le territoire haïtien pour intimider les travailleurs et arrêter les travaux. Une réunion a été organisée le lendemain pour tenter de résoudre ce différend, mais elle n’a pas permis de trouver une solution.

Dans leur recherche d’une solution juste et définitive, les deux États ont ensuite convoqué une rencontre formelle de la commission mixte bilatérale le 27 mai 2021. À l’issue de cette réunion, les secrétaires techniques de la Commission mixte ont signé une déclaration conjointe reconnaissant que les travaux en cours n’étaient pas une déviation de la rivière Massacre. Ils ont également appelé à la création d’une table technique binationale pour examiner tous les problèmes liés à la gestion des cours d’eau transfrontaliers.

Les travaux ont repris du côté haïtien, mais ont été interrompus suite au décès du président Jovenel Moïse. En août 2023, des paysans de Ferrier et de Ouanaminthe ont décidé de poursuivre les travaux, car ils manquaient d’eau pour irriguer les terres de la plaine de Maribaroux. Cette initiative a déclenché la colère du gouvernement dominicain, qui a décidé de mesures fortes pour forcer les Haïtiens à arrêter les travaux.

« Le traité de paix, d’amitié et d’arbitrage signé avec la République dominicaine le 20 février 1929 n’a pas été violé. Ce traité stipule que les ressources que nous partageons doivent être utilisées de manière juste et équitable », a déclaré un haut responsable du gouvernement haïtien.

La rivière Massacre reste ainsi au centre d’un conflit passionné entre Haïti et la République dominicaine. La construction de la prise continue de susciter de vives tensions et des mesures ont été prises dans le but de mettre fin aux travaux. Cette situation met en lumière la complexité des questions liées à la gestion des ressources partagées entre deux pays et souligne l’importance d’une coopération bilatérale pour parvenir à une solution juste et équitable pour les deux parties.

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