La République dominicaine demande à Haïti de cesser la canalisation de la rivière Massacre.

Le gouvernement dominicain a sollicité avec insistance les autorités haïtiennes d’interrompre immédiatement la reprise des travaux de construction d’un canal visant à détourner les eaux de la rivière Massacre. Selon un communiqué officiel, cette demande repose sur une préoccupation légitime concernant les éventuels effets négatifs que ces travaux pourraient avoir sur les agriculteurs des deux pays, rapporte le journal Listin Diario.

République dominicaine , le 2 sept 2023.- Le ministre des Affaires étrangères de la République dominicaine, Roberto Álvarez, a déclaré que ce projet viole le Traité de paix et d’amitié perpétuelle et d’arbitrage de 1929, l’Accord frontalier de 1935 et le Protocole de révision des frontières de 1936.

Selon le journal dominicain, il a également précisé que les frontières entre les deux pays sont définies, immuables et non négociables.

« Il est important de souligner que ce projet vise apparemment à canaliser l’eau pour la vendre à titre privé aux agriculteurs haïtiens, sans autorisation officielle du gouvernement haïtien », a déclaré le ministre dominicain des Affaires étrangères.

Il a indiqué que cette initiative privée se déroule entre les repères géographiques 13 et 14, situés entre Fort – Liberté et Ouanaminthe , et d’après les rapports disponibles, les travaux sont effectués manuellement, ce qui indique un caractère improvisé dans la construction.

Ce n’est pas la première fois que les autorités dominicaines expriment leur préoccupation concernant la canalisation de la rivière Masacre. En juillet 2021, les travaux avaient déjà été interrompus suite à une plainte du gouvernement dominicain et tous les équipements liés à cette construction avaient été retirés.

Álvarez a affirmé que le gouvernement dominicain restera vigilant et déterminé à obtenir l’arrêt définitif de ces travaux, en raison de l’impact négatif qu’ils pourraient avoir sur les agriculteurs et sur l’environnement de la région.

« Nous réitérons notre volonté de dialoguer et de trouver une solution respectueuse des intérêts des deux nations, et nous sommes convaincus que les autorités haïtiennes agiront de manière responsable et dans l’intérêt de l’amitié et de la collaboration entre nos pays », a conclu le communiqué.

Le Premier ministre haïtien Ariel Henry s’est montré préoccupé par la situation. Il a également annoncé l’envoi d’une délégation du ministère de l’Intérieur sur place pour trouver une solution définitive à ce problème. Henry a précisé que le projet n’est pas gouvernemental, a rapporté Listín Diario.

« Nous apprécions cette attitude de coopération et nous sommes convaincus que les négociations en cours nous permettront de résoudre pacifiquement ce conflit et de respecter les intérêts des deux nations », a déclaré Álvarez en réaction à la position d’Henry.

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