Les négociations politiques en Haïti sont dans l’impasse, avec des acteurs clés du pays prenant des positions différentes quant à la résolution de la crise politique actuelle. Alors que certains exigent la démission du Premier ministre, d’autres proposent la formation d’un gouvernement d’unité nationale.
Des membres de la Déclaration de Kingston, dont Claude Joseph ont insisté sur l’importance de placer la démission du Premier ministre Ariel Henry au centre de l’agenda des discussions, dirigées par la CARICOM. Ils soutiennent également la mise en place d’un exécutif bicéphale et d’un Haut Conseil de la Transition (HCT) doté de pouvoirs présidentiels, pour assurer une transition démocratique stable.
Cependant, Me André Michel, signataire de l’accord du 21 décembre, a qualifié les opposants de mauvaise foi. Selon lui, la démission d’Ariel Henry n’est pas envisageable et la priorité devrait plutôt être la formation d’un gouvernement d’unité nationale. Il suggère également l’élargissement du HCT et la création d’un Conseil Electoral Provisoire (CEP) pour garantir des élections transparentes et crédibles.
Cette impasse politique illustre les difficultés auxquelles est confrontée Haïti pour sortir de la crise qui persiste depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Les divergences d’opinions et les intérêts politiques divergents entravent les négociations, empêchant ainsi une solution viable d’être trouvée.
Alors que certains groupes plaident pour des mesures drastiques, telle que la démission du Premier ministre, d’autres préfèrent un processus plus consensuel, en vue de rétablir la stabilité politique et sociale dans le pays.
La déclaration de Kingston, en exigeant la démission d’Ariel Henry, vise à résoudre la crise politique rapidement, arguant que cela permettrait de restaurer la confiance de la population et de garantir une transition démocratique pacifique. En revanche, Me André Michel appelle à la formation d’un gouvernement d’unité nationale, proposant une solution plus inclusive et visant à rassembler les différents acteurs politiques du pays.
Face à cette impasse, il est essentiel que les acteurs politiques haïtiens fassent preuve de compromis et cherchent un terrain d’entente pour sortir de cette crise politique. La communauté internationale, notamment la CARICOM, doit également jouer un rôle actif dans la médiation de ces négociations, en facilitant le dialogue et en encourageant les parties prenantes à trouver un consensus pour l’avenir du pays