Malgré les directives du gouvernement haïtien, qui insiste sur le fonctionnement continu du commerce, de l’industrie et des écoles pendant l’état d’urgence sécuritaire, la réalité sur le terrain semble différente. Le gouvernement a annoncé que l’administration publique, le commerce, l’industrie et les écoles resteraient ouverts pendant les 3 jours de l’état d’urgence déclaré dans tout le département de l’Ouest, du lundi 4 au mercredi 6 mars 2024, avec un couvre-feu en vigueur de 18h à 5h.
Cependant, malgré ces instructions, il est difficile de ne pas remarquer que de nombreux établissements formels n’ont pas ouvert leurs portes ce lundi. Le secteur du transport en commun est également fortement affecté, fonctionnant au ralenti. Cette situation pose des questions sur l’efficacité de la communication du gouvernement et sur la capacité réelle des entreprises à fonctionner normalement en période de crise.
Il est important de noter que le couvre-feu ne s’applique pas aux agents de la force publique en service, aux pompiers, aux ambulanciers, au personnel de santé et aux journalistes dûment identifiés. Cependant, malgré ces exceptions, l’activité économique semble être en berne dans de nombreux secteurs.
Cette dissonance entre les déclarations officielles et la réalité sur le terrain soulève des préoccupations quant à la gestion de la crise par les autorités et met en lumière les défis auxquels est confronté le pays en matière de communication et de mise en œuvre des politiques publiques en période de crise.