Dans un contexte de montée de l’insécurité et de la vie quotidienne de plus en plus difficile à supporter, le Sud d’Haïti, à travers ses organisations politiques et sociales, réclame avec fermeté le départ immédiat et sans condition du Premier Ministre Ariel Henry, afin d’alléger le fardeau qui pèse sur la population.
Le dimanche 4 février 2024, en début de soirée, les habitants des Cayes ont été témoins de la paralysie de leur ville, avec le blocage des principales artères et routes d’accès. Des scènes surréalistes se sont déroulées, notamment avec des cercueils placés au milieu des rues, obstruant la circulation même des piétons. À l’entrée nord de la ville, un mur massif a été érigé près de l’église St Michel de Charpentier, symbolisant le rejet et l’opposition au gouvernement en place.
Par ailleurs, le parti EDE, Pitit Dessalines, et diverses organisations socio-politiques ont lancé un appel à manifester pour le lundi 5 février 2024. Cette manifestation, qui vise à contourner les dispositifs de sécurité en place, est prévue pour rassembler les forces de l’opposition et exprimer avec force leur demande de changement.
Cette mobilisation témoigne de l’exaspération croissante de la population haïtienne face à la situation politique et économique du pays. Les Cayes, comme tant d’autres villes à travers Haïti, se soulèvent pour réclamer un avenir meilleur, déterminées à faire entendre leur voix et à obtenir des changements concrets.