Haïti/Élections : Des organisations de droits humains réclament la destitution de Magalie Georges pour usurpation de titre

Plusieurs organisations de défense des droits humains ont adressé une lettre au Président de la Cour de cassation et du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), Jean Joseph Lebrun, demandant la destitution de Magalie Georges, membre récemment intégrée au Conseil Électoral Provisoire (CEP). Les signataires, parmi lesquels Gardy Maisonneuve, Joël Fanfan et Mario Joseph, accusent Mme Georges d’usurper le titre de représentante du secteur des droits humains, une situation qu’ils jugent illégale et dangereuse pour le processus démocratique en Haïti.

Les organisations affirment que la désignation de Mme Georges contrevient aux articles 289 et 33.1 de la Constitution haïtienne, ainsi qu’aux dispositions de l’Accord du 3 avril 2024 sur la transition démocratique. Elles rappellent qu’un processus électoral transparent, supervisé par l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) et le CSPJ, avait désigné Me Gédéon Jean comme représentant légitime du secteur des droits humains, avec une majorité écrasante de 81 voix sur 86.

Elles dénoncent ce qu’elles considèrent comme une manipulation politique visant à favoriser des intérêts particuliers au détriment de la légitimité institutionnelle et de l’État de droit.

Les signataires menacent d’engager des poursuites judiciaires contre les membres du Conseil Provisoire de Transition (CPT), accusés d’abus de fonction. Ils envisagent également de porter l’affaire devant des instances internationales comme l’Organisation des États Américains (OEA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Selon ces organisations, la présence de Magalie Georges au sein du CEP représente une menace pour l’intégrité des prochaines élections et du référendum constitutionnel. Elles redoutent une manipulation orchestrée par ce qu’elles qualifient d’alliance politique « mafieuse ».

Pour restaurer la confiance des citoyens dans le processus électoral, les organisations appellent à une intervention rapide de la justice. Elles insistent sur l’urgence de destituer Mme Georges et de respecter les principes démocratiques dans la composition du CEP.

Cette affaire, qui met en evidence les tensions autour de la transition démocratique, reflète les défis auxquels Haïti est confrontée pour organiser des élections crédibles dans un contexte politique et social complexe.

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