Malgré les appels à trouver une solution urgente à la crise en Haïti, certains responsables politiques expriment leur pessimisme quant à l’efficacité des rencontres proposées par la Caricom dans d’autres pays.
Selon un signataire de l’accord de Montana s’exprimant sous couvert de l’anonymat , une expérience similaire à Kingston en mai de cette année n’a abouti à aucun résultat concret. Selon lui, les protagonistes de la crise haïtienne ne semblent pas prêts à mettre de côté leurs intérêts personnels pour prioriser ceux de la nation.
Le collectif des partis politiques du 30 janvier 2023 pense que ce ne sont pas l’endroit où se tiennent les discussions politiques qui posent problème, mais plutôt les acteurs impliqués. Peu importe le pays choisi pour la tenue du dialogue politique, si les parties prenantes ne font pas preuve de bonne volonté, aucune avancée concrète ne sera obtenue, affirme-t-il.
De son côté, Jean Rony Alexandre, membre du compromis historique, considère que si la Caricom décide de poursuivre les discussions dans d’autres pays, cela serait une perte de temps. Selon lui, les désaccords entre les parties ne sont pas nombreux et le Premier ministre Henry, en tant que détenteur du pouvoir, doit avancer avec tous ceux qui aspirent au progrès d’Haïti.
Plus loin, il souligne également l’urgence de prendre en main le destin du pays, alors que les gangs prennent en otage une grande partie de Port-au-Prince et progressent vers d’autres villes.
Face à ces divergences et au manque d’avancée dans les discussions, il est nécessaire de trouver de nouvelles approches pour sortir le pays de cette crise. La situation en Haïti est devenue indescriptible et il est grand temps d’arrêter de tourner en rond.
