Avec des voix unies et des pancartes hautes levées, des enseignants des Gonaïves ont exprimé leur frustration et leur détermination ce mardi 27 février 2024. Répondant à l’appel de l’urgence éducative, plusieurs dizaines de professeurs se sont rassemblés devant le commissariat de la commune, exigeant la réouverture des classes dans un contexte d’insécurité persistante qui entrave les activités scolaires depuis plus d’un mois.
La scène du sit-in était remplie de revendications claires et d’un appel vibrant aux autorités policières. « Assumez vos compétences! », pouvait-on entendre résonner parmi les enseignants déterminés. Brandissant des pancartes où l’on pouvait lire « Nos élèves méritent mieux » et « Éducation en péril », ils ont exprimé leur inquiétude face à l’impact dévastateur de cette situation sur l’avenir des jeunes apprenants.
Depuis plusieurs semaines, les écoles des Gonaïves sont maintenues fermées, plongeant des milliers d’étudiants dans l’incertitude et les privés de leur droit fondamental à l’éducation. Les enseignants présents au sit-in ont souligné que cette paralysie n’était pas seulement préjudiciable à l’apprentissage, mais qu’elle alimentait également un cercle vicieux de vulnérabilité pour les enfants, les exposant davantage aux risques de la rue.
« Nous sommes ici aujourd’hui pour nos élèves, pour leur avenir », a déclaré un professeur spécialisé. « Nous ne pouvons plus rester silencieux devant cette situation qui vole leur éducation et leur sécurité. » Les enseignants ont également appelé à une action immédiate pour assurer la protection des établissements scolaires, afin que les salles de classe ne soient pas des espaces de peur mais des lieux de savoir et de développement.
La réaction des autorités est maintenant attendue avec impatience. Les enseignants des Gonaïves ont clairement indiqué qu’ils resteront mobilisés jusqu’à ce que des mesures concrètes soient prises pour garantir un retour sûr et stable en classe. En attendant, leur détermination reste inébranlable, leur message résonnant dans les rues : l’éducation est non négociable, et les enfants des Gonaïves méritent un avenir meilleur.