France: Les étudiants confrontés à une grave pénurie de logements : « Je ne sais pas où ma fille va dormir à la rentrée »

A l’approche de la rentrée universitaire, de nombreux jeunes cherchent encore un toit. La hausse du nombre d’étudiants et la pénurie de logements, dans les métropoles, imposent un parcours du combattant, des sacrifices, et parfois des renoncements.

Elle a revu tous ses critères à la baisse, le confort de l’appartement comme son emplacement, et elle a augmenté le budget pour le loyer à 700 euros, soit 200 euros de plus que prévu initialement. A un mois de la rentrée, Agnès (le prénom a été modifié, à sa demande) recherche désespérément un logement pour sa fille étudiante, qui va rentrer en master à Lyon à la fin du mois de septembre.

Après avoir postulé pour plus de cinquante logements, elles n’ont toujours pas obtenu une seule visite. « On devient obsessionnel, je passe mon temps à regarder s’il y a de nouvelles annonces et à vérifier mes mails pour voir si j’ai des réponses. Je ne dors plus la nuit. J’ai même postulé à une offre à 2 heures, en me disant qu’à cette heure-là on serait moins nombreux à répondre et que ça augmenterait mes chances, mais les appartements partent à toute vitesse, on arrive toujours trop tard », explique la quinquagénaire, cadre dans le secteur associatif à Lille, qui a répondu à un appel à témoignages lancé par Le Monde. Sa fille, qu’elle élève seule, reçoit une bourse, mais n’a pas eu de place en résidence universitaire, car « le Crous est archiplein ».

En panique, Agnès a envisagé un Airbnb ou un Apparthotel pour les premières semaines de cours, « mais ce n’est pas possible en termes de prix, ça reviendrait à 1 500 euros.

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