Ce lundi, l’Organisation des Nations unies (ONU) devrait rendre son verdict sur la proposition d’envoyer une force multinationale en Haïti pour aider la Police nationale haïtienne (PNH) à combattre les gangs et rétablir la sécurité dans le pays. Cette proposition est accueillie avec des opinions partagées en Haïti.
Pour certains, une force multinationale est la seule solution pour rétablir la sécurité dans le pays, qui est en proie à des violences armées depuis des années. « Nous avons besoin d’une force multinationale pour rétablir l’ordre dans le pays. Les gangs ont causé trop de destructions et trop de morts en Haïti », a déclaré Katty, une habitante de Port-au-Prince.
De même, pour certains analystes politiques, une force multinationale est nécessaire pour protéger les citoyens haïtiens de la violence des gangs. « Le gouvernement haïtien ne peut pas faire face à cette situation seul. Nous avons besoin de l’aide de la communauté internationale pour protéger la population de la violence des gangs », explique Jacques Percivale, un analyste politique.
Cependant, d’autres Haïtiens sont sceptiques quant à la proposition d’une force multinationale. « Je crains que cela ne conduise à une occupation étrangère de notre pays », a déclaré Frantz Edouard, un universitaire. En effet, certains s’inquiètent de la présence de forces militaires étrangères sur le sol haïtien, et craignent que cela ne conduise à une perte de souveraineté pour le pays.
De même, certains estiment que la force multinationale ne résoudra pas le problème de la violence des gangs, qui est un phénomène complexe en Haïti. « Nous avons besoin de solutions durables pour lutter contre les gangs. Nous avons besoin d’investir dans l’éducation, la formation professionnelle et l’emploi afin de donner des perspectives d’avenir aux jeunes qui rejoignent les gangs », déclare Jean François Nathalie, une travailleuse sociale.
En somme, la proposition d’une force multinationale en Haïti pour combattre les gangs et rétablir la sécurité est accueillie avec des opinions diverses en Haïti. Si certains voient une telle initiative comme une solution nécessaire à court terme, d’autres craignent les conséquences à long terme d’une présence militaire étrangère sur le sol haïtien.