Force multinationale: la République Dominicaine met en garde les membres de gangs haïtiens

Alors que la force multinationale se précise avec la manifestation de volonté d’adhésion de plusieurs pays de la Caraïbe et de l’Afrique, le président de la République Dominicaine, Luis Abinader, annonce que son pays va accorder une « attention particulière » aux membres de gangs haïtiens qui tenteraient d’entrer sur le territoire dominicain pour fuir les interventions de la force multinationale qui sera dirigée par le Kenya.

Lors d’une interview à l’émission de radio El gobierno de la mañana, rapportée par le quotidien dominicain Listin Diario, Luis Abinader a déclaré que l’armée de la République Dominicaine a été renforcée et qu’elle est prête à protéger « chaque mètre carré » du territoire dominicain, notamment la frontière, car, dit-il, sa « responsabilité est de protéger le peuple dominicain ». « Nous avons renforcé les forces armées et surtout l’armée aujourd’hui est plus équipée et préparée que dans ses meilleurs moments pour aussi quand cette intervention passera », a-t-il déclaré au sujet des conséquences que pourrait avoir l’intervention de la force multinationale en Haïti sur la République Dominicaine, notamment au niveau de la frontière qui serait une échappatoire privilégiée pour les bandits qui prendraient la fuite.

« En ce moment, nous sommes dans un état d’attention particulière pour que chacun de ces éléments qui ont participé à ces groupes, nous ayons identifié le nom de chacun d’eux, nous avons une base de données sur chacun d’eux et ce sera très mauvais pour eux s’ils essayent d’entrer en République dominicaine », a ajouté Abinader.

Par ailleurs, le président dominicain a insisté sur le fait son pays ne prendra pas part à la force multinationale pour aider à résoudre le problème de l’insécurité en Haïti pour des raisons historiques et parce que les deux pays partagent une frontière, entre autres. Abinader a exprimé sa volonté d’arrêter la migration planifiée vers le pays par des gangs armés haïtiens lors de l’intervention des forces multinationales, au moment où les États-Unis s’apprêtaient à nommer un coordinateur chargé d’un meilleur contrôle du commerce des armes. Haïti.

Selon le sous-secrétaire d’État adjoint pour les Caraïbes au département d’État, le travail du coordinateur s’appuiera sur les lois anti-trafic, qui sont classées comme crimes fédéraux, pour poursuivre les trafiquants d’armes vers Haïti. Le responsable américain a annoncé qu’un système de suivi électronique serait installé pour faciliter le suivi des armes depuis leur point de départ jusqu’à leur destination.

Dans le même temps, le Secrétaire d’État adjoint pour la Caraïbe au Département d’État américain a appelé le gouvernement haïtien à trouver un large consensus politique avec les organisations politiques et de la société civile pour jeter les bases de la mise en place d’élections lorsque les conditions de sécurité seront réunies. . être rencontré. « Nous reconnaissons que la sécurité est une condition préalable nécessaire à l’élection, et que l’amélioration de la sécurité ne suffira pas à résoudre la crise multidimensionnelle en Haïti », a conclu le responsable américain.

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