L’annonce a été faite par l’Agence fédérale du transport aérien et relayée par les agences de presse russes Interfax, Ria Novosti et TASS. « D’après la liste des passagers, parmi eux se trouvent le nom et le prénom d’Evgueni Prigojine », a fait savoir l’agence fédérale. L’appareil se serait écrasé dans la région de Tver, à environ 180 kilomètres au nord-ouest de Moscou, alors qu’il effectuait une liaison Moscou-Saint-Pétersbourg, sans laisser de survivants, ont annoncé les services de secours.
« Il y avait dix personnes à bord, dont trois membres d’équipage. Selon les premières informations, toutes les personnes à bord sont décédées », a annoncé, sur Telegram, le ministère des situations d’urgence russe. La présence effective d’Evgueni Prigojine à bord de l’appareil n’a pas été confirmée.
La chaîne Telegram Grey Zone, proche de M. Prigojine et du Groupe Wagner, confirme l’information. Et accuse explicitement l’armée russe de l’avoir descendu avec un missile antiaérien.
Grey Zone assure que des témoins ont entendu « deux explosions caractéristiques du travail de la défense antiaérienne » et se fonde également sur des traces observées dans les vidéos du crash diffusées en ligne. Selon plusieurs chaînes Telegram, dont Baza, qui dispose de bons relais auprès des forces de sécurité, Dmitri Outkine était également à bord. Cet homme discret, connu pour ses sympathies néonazies, était le vrai fondateur de la milice « Wagner », son nom de guerre.
Selon le site d’information indépendant Vertska, l’appareil, un Embraer ERJ-135, s’est écrasé entre les communes de Koujenkino et de Khotilovo, situées le long l’autoroute Moscou-Saint-Pétersbourg. D’après le compte Telegram Ostorozhno Novosti, il y avait dix personnes à bord : trois membres d’équipage et sept passagers. Selon le site de suivi du trafic aérien Flightradar24, l’avion a décollé de Moscou à destination de Saint-Pétersbourg vers 19 heures (heure locale). La communication avec lui a été perdue à 19 h 11.
Le journaliste Andreï Zakharov, fondateur de The Insider, l’un des meilleurs médias d’investigation (en exil) de Russie, assure que Prigojine rejoignait bien aujourd’hui Saint-Pétersbourg depuis un pays d’Afrique.