La justice américaine a frappé fort ce mardi 6 février à New York, réalisant un coup de filet anticorruption qualifié d’« historique » dans le milieu du logement social et des HLM de la ville. Environ 70 personnes ont été arrêtées et inculpées pour des accusations de pots-de-vin et d’extorsions de fonds, dans ce qui constitue « le plus grand nombre de poursuites fédérales pour corruption en une seule journée dans toute l’histoire du ministère de la Justice », selon le procureur fédéral pour la juridiction de Manhattan, Damian Williams.
Les inculpés, anciens et actuels employés de la New York City Housing Authority (NYCHA), sont suspectés d’avoir accepté des pots-de-vin en échange de l’octroi de contrats au sein de l’organisme. Les arrestations ont eu lieu à New York, dans les États voisins du New Jersey et du Connecticut, ainsi qu’en Caroline du Nord. Les accusations portées contre eux incluent notamment l’exigence de versements en liquide allant de 500 à plus de 2000 dollars pour accorder des contrats sans appel d’offres, pour des réparations et des entretiens de logements sociaux.
Cette affaire révèle un système généralisé de corruption au sein de la NYCHA, où les accusés auraient exigé plus de deux millions de dollars de pots-de-vin en échange de contrats sans appel d’offres d’une valeur totale de 13 millions de dollars. La NYCHA, qui loge un New-Yorkais sur 17 dans la ville, est le plus grand office HLM et de logements sociaux des États-Unis, recevant chaque année 1,5 milliard de dollars de fonds fédéraux.
Les autorités municipales new-yorkaises, en collaboration avec les ministères américains du Travail et du Logement, ont affirmé leur ferme engagement à mettre fin à la culture de la corruption qui sévit au sein de la NYCHA depuis trop longtemps.