Corruption et abus de pouvoir, un fléau persistant au cœur des institutions publiques

Le récent rapport de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) met en évidence un scandale accablant au sein du Service national de gestion des résidus solides (SNGRS), où deux hauts responsables, Germain Paulémon et Max Alex Joseph, ont détourné près de 125 millions de gourdes de carburant. Alors que le pays s’enfonce dans une crise économique sans précédent, ces dirigeants ont trahi la confiance publique en utilisant des ressources essentielles à des fins personnelles. Cette corruption flagrante, révélée grâce à des preuves accablantes, démontre une fois de plus l’ampleur de l’impunité au sein des institutions publiques haïtiennes.

Ce détournement de carburant, représentant presque 50 % du total acheté par le SNGRS entre 2021 et 2024, révèle non seulement une malversation de grande ampleur, mais également un mépris total pour les responsabilités administratives. Les justifications avancées par Germain Paulémon et Max Alex Joseph lors de leur audition devant l’ULCC, loin de convaincre, illustrent une arrogance et une déconnexion alarmantes vis-à-vis des enjeux publics. La complicité présumée de Bibiana Bélizaire dans la falsification de documents financiers renforce l’idée que ces pratiques sont profondément ancrées dans le fonctionnement de l’institution.

Il est impératif que les recommandations de l’ULCC, y compris la mise en mouvement de l’action publique contre ces responsables et la prise de mesures conservatoires sur leurs comptes bancaires, soient exécutées sans délai. L’inaction ou la complaisance de la part des autorités judiciaires ne ferait que renforcer la culture de l’impunité qui gangrène le pays. Pour restaurer un minimum de confiance dans les institutions publiques, il est crucial que justice soit rendue et que les ressources détournées soient restituées dans leur intégralité.

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