La première journée de la grève générale lancée par des organisations syndicales et sociopolitiques en Haïti a révélé des contrastes marqués dans le niveau d’adhésion à travers le pays. À Port-au-Prince, la capitale, la grève n’a pas été massivement observée, avec des activités commerciales et de transport fonctionnant presque normalement, bien que les écoles aient été fermées. En revanche, dans certaines grandes villes de province telles que Les Cayes, Cap-Haïtien et Ouanaminthe, la paralysie était totale.
Les barricades de pneus enflammées érigées dans les rues des villes provinciales ont symbolisé le mécontentement persistant et la demande de départ du Premier Ministre Ariel Henry. Des manifestations ont également éclaté dans ces régions, démontrant la mobilisation de la population en dehors de la capitale. La dichotomie observée entre la résistance relative à Port-au-Prince et l’engagement plus fort dans les provinces souligne les divisions et les tensions persistantes au sein du pays.
La grève, qui se déroulera sur trois jours, suscite des questions sur la direction que prendra le mouvement et sur la manière dont le gouvernement d’Ariel Henry réagira aux demandes de la population. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer l’ampleur et l’impact de cette mobilisation sur l’avenir politique et social d’Haïti.