Face aux récentes actions violentes perpétrées par des gangs armés à Port-au-Prince, le gouvernement haïtien a pris une décision radicale en déclarant l’état d’urgence. Cette mesure couvre l’intégralité du département de l’Ouest et s’étend sur une période initiale de 72 heures, renouvelable, selon les informations de la Primature.
Dans un communiqué de presse diffusé ce dimanche soir, le gouvernement a vigoureusement condamné les exactions commises par les gangs armés dans le pays. Ces actions ont entraîné un déplacement massif de la population, marqué par des enlèvements, des vols, la destruction de biens publics et privés, ainsi que des assassinats parmi d’autres actes répréhensibles.
Le gouvernement a particulièrement souligné les attaques violentes contre les prisons, entraînant l’évasion de milliers de détenus. Ces attaques ont également causé des pertes en vies humaines et des blessures parmi les forces de l’ordre et le personnel pénitentiaire, ce qui a été fortement déploré par le gouvernement.
Pour le gouvernement, ces actions des gangs armés sont non seulement contraires aux lois en vigueur, mais elles constituent également un acte de désobéissance envers les forces de l’ordre, mettant ainsi en péril la sécurité nationale.
En réponse à cette situation grave, le Premier ministre par intérim, Michel Patrick Boisvert, a pris la décision de déclarer l’état d’urgence sur tout le territoire du département de l’Ouest pour une période initiale de 72 heures, renouvelable si nécessaire. Cette mesure vise à permettre au gouvernement de rétablir l’ordre et de prendre les mesures appropriées pour regagner le contrôle de la situation.
De plus, un couvre-feu a été instauré sur l’ensemble du territoire, en vigueur de 18h00 à 5h00. Cette mesure s’applique aux lundi 4, mardi 5 et mercredi 6 mars, ainsi qu’à ce dimanche 3 mars 2024, de 20h00 à 5h00.
Les forces de l’ordre ont reçu des instructions strictes pour veiller à l’application du couvre-feu et pour appréhender tous les contrevenants.
Le gouvernement justifie cette mesure en se référant à l’arrêté du 3 mars 2024, démontrant ainsi sa volonté de prendre des mesures fermes pour rétablir la sécurité et l’ordre publics.