L’ancien président Jair Bolsonaro (PL) n’a pas à payer les amendes reçues pour non-port de masque à São Paulo pendant la pandémie de covid-19. Il fait partie de ceux qui ont bénéficié de l’amnistie fiscale du gouverneur Tarcísio de Freitas (Républicains). Publiée ce jeudi (9), la mesure pardonne à toutes les personnes notifiées le non-respect des mesures sanitaires imposées. En conséquence, l’État cesse de collecter environ 72 millions de reais.
Bolsonaro à lui seul a accumulé environ 1 million de reais de dettes auprès de l’État de São Paulo pour ne pas porter de masques. Il a reçu des amendes, la plupart du temps, pour manque de protection faciale sur les motos promues par les supporters. Le projet de loi d’amnistie a été rédigé par Tarcísio, son ancien ministre, et a été approuvé par l’Assemblée législative du SP (Alesp) par 52 voix contre 26.
À l’origine, le projet de loi traitait du recouvrement des dettes fiscales, mais il a reçu un « jabuti » – l’insertion d’un sujet dans une proposition législative sans rapport avec le texte original – prévoyant l’amnistie pour les personnes sanctionnées pour des actions de lutte contre le coronavirus. Le projet était une promesse du gouverneur aux députés de Bolsonaro, qui exigeaient plus de soutien de la part de l’ancien ministre de l’Infrastructure.
Pour annuler les amendes, le gouverneur Tarcísio a fait valoir que l’administration était surchargée « de gestion des processus administratifs et de recouvrement des amendes sans fins de recouvrement ». Le PT, le parti opposé au gouverneur, a annoncé qu’il intenterait une action en justice contre l’article qui amnistie les amendes liées à la pandémie.
Le gouvernement de l’État de São Paulo a appliqué environ 10 000 amendes pour non-respect des règles sanitaires pendant la pandémie, compte tenu du non-usage du masque et de l’interdiction de foule dans les établissements commerciaux, les établissements informels, les fêtes clandestines, entre autres, et 579 passants. -par ont été condamnés à une amende pour manque de masques de protection faciale. Certains étaient payés.
Les amendes ont motivé le financement participatif via PIX pour Bolsonaro
Avec la sanction de Tarcísio, Bolsonaro récupérera les 913 000 R$ déposés au tribunal pour le paiement éventuel de la dette. Le dépôt a été effectué en août après que la Cour a ordonné le blocage de plus de 300 000 R$ sur les comptes de l’ancien président.
Ce sont ces amendes qui ont motivé une campagne de collecte de fonds via PIX pour Bolsonaro, menée par ses enfants et ses plus proches alliés. La collecte de fonds a rapporté plus de 17 millions de reais, transférés sur le compte personnel de l’ancien président.
Cette semaine, le ministre Alexandre de Moraes, du Tribunal suprême fédéral (STF), a répondu à une demande du Parquet général (PGR) et a ordonné à la police fédérale d’analyser les dons effectués via Pix à Bolsonaro.
Les transferts feront l’objet d’une enquête dans le cadre d’une requête distincte auprès de la Haute Cour, liée à l’enquête sur la milice numérique. Les enquêtes seront menées par la Coordination des Enquêtes auprès des Tribunaux Supérieurs du PF.
L’ouverture d’un front spécifique axé sur le PIX reçu par Bolsonaro ne signifie pas l’ouverture d’une enquête formelle, mais constitue une énième enquête qui pèse sur l’ancien chef de l’Exécutif.