Le constructeur aéronautique américain Boeing a annoncé jeudi être victime d’un piratage visant son service de pièces détachées, assurant que la sécurité des vols n’était pas affectée.
«Nous sommes au courant d’un incident de cybersécurité qui porte atteinte à notre activité de pièces détachées et de distribution», a indiqué un porte-parole.
«Ce problème n’affecte pas la sécurité des vols», a-t-il précisé, ajoutant «enquêter de manière active sur cet incident» en coordination avec les forces de l’ordre et les autorités réglementaires.
«Nous informons nos clients et nos fournisseurs», a-t-il fait savoir.
La page internet consacrée à cette activité affichait jeudi tantôt une page blanche indiquant dans un coin «site fermé pour des problèmes techniques», tantôt une page avec un casque de chantier estampillé «Boeing» précisant entre autres s’attendre à ce que le site soit de nouveau disponible «bientôt».
Selon plusieurs médias, un groupe de pirates baptisé Lockbit avait publié un ultimatum vendredi, laissant jusqu’au 2 novembre à Boeing pour payer une rançon. Faute de quoi, il rendrait publiques des «données sensibles ayant été exfiltrées».
En novembre 2022, le ministère américain de la Justice (DoJ) avait qualifié le rançongiciel Lockbit de «plus actif et plus destructeur des variants dans le monde».
Selon un site des autorités américaines faisant référence mi-juin à des données de la police fédérale FBI, le groupe –apparu aux alentours de janvier 2020, rançongiciel rédigé en russe– a mené plus de 1 700 attaques contre des victimes aux États-Unis et dans le monde (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande notamment) et aurait perçu pour environ 91 millions de dollars de rançons au total.